Prési, il y’a quelques mois, je t’ai envoyé une lettre
Présentant les doléances de la jeunesse camerounaise
Mais le temps le père et toujours pas de réponse
Aujourd’hui je veux savoir pourquoi tu veux pas répondre
Regarde ces jeunes, ils sont toujours pendus à tes lèvres
Espérant voir sortir le décret qui vaincra la misère
A chaque concert, ils viennent en masse pour hurler avec moi
Prési arrête ça, c’est ça ton travail
Faut faire ton travail, sinon bonjour le garage
Tes amis nous trouvent impertinents et même irrespectueux
Va pas les croire, on veut juste vivre et se sentir mieux
Ne nous ignore pas, A qui veux -tu qu’on s’adresse
Quand ton système massacre les  jeunes, qui voudrais- tu qu’on agresse
Ils m’ont nommé Général
Voilà pourquoi pour eux je parle
Ils m’ont donné la force et le pouvoir de te dire ce qu’ils pensent
Ils pensent que ton travail, est d leur donner leur chance
Tu as eu ta chance donne nous la notre,
Réponds à ces cris de souffrance
Ces cris de tristesse,  Au suicide de l’espoir

[REFRAIN] :
Réponds ! Monsieur le Président, Répond !
Mais quelle est donc ta politique
Réponds ! Monsieur le Président, Répond !
Mais quelle est donc cette politique
Réponds ! Monsieur le Président, Répond !
Mais quelle est donc ta politique
Réponds ! Monsieur le Président, Répond !
Mais quelle est donc cette politique

Mon père m’ dit un jour le président peut t’écraser
Il suffit juste qu’il bouge la tête et pour toi c’est terminé
Je luis ai dit le père, le président n’est pas un bête
 Ils aiment les jeunes déterminés qui bossent pour pouvoir s’assumer
S’il te plait parle, prési réponds, les jeunes veulent discuter
Ne laisse plus les autres interpréter tes actions et tes pensées
Ne nous insulte pas
Car par ce silence méprisant les jeunes se sentent méprisés et pas du tout considérés
Considère cette deuxième lettre comme un appel au dialogue
La main tendue d’un peuple faible qui ne veut plus de monologue

Ne transforme pas en loups et en lions, des agneaux et des moutons
Elle peut faire mal une jeunesse qui opte pour la rébellion
Tu peux stopper un Général et pas la résistance
C’est pas une course de vitesse mais une putain de résistance
Monsieur le président, c’est pas de l’encre mais mon sang que j’utilise pour que Tu saches qu’on souffre et on fait pas semblant
Ne condamne pas la vie
De ceux qui donnent leur avis
Un régime ça se critique et ça se juge en public
C’est pas une question de fric, ou de vivre en Afrique,
Le Cameroun c’est le Cameroun et pas le Centrafrique

REFRAIN

Chaque 11 février, tu nous enregistres un  discours
Ils disent que nous parles, mais quand es ce que on te parle nous
Il faut que tu nous écoutes, autour de toi rassemble nous
C’est toi le père, Mais dis-nous de quoi tu as peur
Tu n’as pas peur de nous quand même
Je sais que parfois ça déborde
Je me rappelle encore ce show de fou au palais des sports
Les mecs étaient en furie
Leur rage avait grandit, ils ont fait les cons et rapido les flics ont surgis
Les flics ont surgis, Un peu comme le 06 Avril
Ils ont sorti leurs armes et ont mis en joue le public
C’était la panique
Sur scène c’était la panique
Plus tard ils nous ont dit qu’on menaçait la république
Tu parles d’une bêtise
Le peuple n’est pas un ennemi
Prési parmi les jeunes t’a beaucoup d’amis
C’est toi qui n’assures pas c’est toi qui n’écoutes pas c’est toi qui ne réponds pas
Les jeunes te tendent la main, depuis des années déjà
La balle est dans ton camp, c’est toi qui mène les débats
Un retour d’ascenseur pour une fois serait l’idéal
La vie est dure au bled, la vie est même infernale
Je t’ai écrit une lettre
Pour t’exposer le mal-être
De la jeunesse camerounaise qui croupit dans la misère
C’est ça la vérité ne perd pas ces motions de soutiens
Qui dans ton rôle leur permet d’assurer le maintien

C’est quoi cette politique
Monsieur le président c’est quoi cette politique
Monsieur le président c’est quoi cette politique
Monsieur le président elle nous étouffe, piétine agresse notre jeunesse
C’est quoi cette politique
Monsieur le président c’est quoi cette politique
Monsieur le président c’est quoi cette politique
Monsieur le président elle nous étouffe, piétine agresse notre jeunesse

REPONDS !

REFRAIN