Un Cameroun émergent en 2035 passe sur nos trottoirs bien envahis et assaillis par l’informel
S’il te plait, ne verse plus ta colère sur nos buyam, sauveteurs et autres
Chez moi c’est le sauve qui peut
As-tu solution pour ceux-là qui innovent
Ma pensée elle accomplit son œuvre
Et se pose plus d’une question
Ou vais-je suer pour ne pas me sentir rejeté
Par ceux-là qui se disent bailleurs de nos rues
Suis-je moins utile que cette ordure qui se fait aujourd’hui recycler
Ou c’est juste parce que mon stylo est tombé en panne très tôt, au CM2
Et pourtant, ce sont eux qui viennent me voir
Quand ils ont besoin d’un phone à deux puces
Deuxième main, très moins cher, Du genre venez me tromper, venez me tromper
En vrai désinfecté nos rues de l’informel, serait fuir notre réalité
Jeter certaines cervelles à la poubelle et obliger tout le monde à tenir cette mamelle
Qu’on appelle la fonction publique
Oh toi Alaji, je te jure Allah tu as du mérite
A bord d’un train marchandise à petite vitesse
Tu atterris à l’avenue Kennedy
Souvent quand tu pries à Midi tu dis « juste boro pour que ma petite family eat tomorow »
Mais every soir tu back sans même un kobo
Juste parce que Awara t’a choa, en solo, en solo
[REFRAIN] :
Everytime, everywhere Awara a choa mes ways
Everytime, everywhere Awara wa yi me dje
Everytime, everywhere Awara a choa mes ways
Everytime, everywhere Awara wa yi me dje
SDF tard la night, j’ai géré mes nangs sur vos trottoirs
Mais SMF, sans métier fixe, je flirte avec le crime
Tout en regardant partir ma marchandise dans vos véhicules
Détenus du nguémé, affalés et affamé
Comme par hasard, j’écoute ce slam
Et là, j’écrase une larme mais garde ma hargne, mon arme à balle réelle
L’informel, voler à tout prix de ses propres ailes
Autrefois vendeurs ambulants, aujourd’hui je gagne ma vie en courant
Trahis par mes envies, très vite le libanais est devenu mon ami, mon bad pote
Sans toutefois déguerpir de nos rues comme moi
A qui, à qui la faute, si je n’ai plus le courage de refuser
Ces contrats d’embauche que me proposent les complices malfaiteurs
Marre de fuir l’avenue qui me nourrit, et calme mes voyages en Colombie
Mais dit Awara, chez qui ira tu téléchargé le nouveau son de Faithfull
Puisque tu as choa ton livreur every time
Celui là qui comprend que tu sois nguémé et te toum mes CDs piratés
Je sais que je suis grillé
Et préfère d’office ne pas faire partie de la playlist des artistes invités à Yafé
Alors où vais-je prester, loin de faux culs, des corrompus
Mais en vérité, en vérité, je ne vous le dirai peut être pas assez
Que le métier de débrouillard est un mal nécessaire
Dont il faut être fier, dont il faut être fier
Faithfull, le chirurgien du flow
REFRAIN